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  • Noemie VEGA

Procrastination quand tu nous tiens.

Quand on pense à procrastination, on a vite en tête l’image de cet ado entrain de zapper ses devoirs pour faire une partie de console. Même si l’art de l’atermoiement toucherait 20 % de la population, nous avons tous un jour ou l’autre procrastiner et laisser traîner un courrier sur son bureau, attendu des semaines voir des mois pour prendre rdv chez le dentiste ou l’ophtalmo, rédiger à la dernière minute la dissertation qu’on nous a demandé de faire il y a deux semaines,…etc.

On-s-amuse-bien-au-bureau

Paresseux, le procrastinateur ? Loin de là ! Capable au contraire de construire une cabane géniale avec des brics et des brocs trouvés dans la cave qu’il avait prévu de ranger. Capable, de faire un super montage photos sur son ordinateur qu’il avait allumé à la base pour écrire son mémoire, ou de faire un grand ménage parce qu’en allant chercher le livre qu’il doit impérativement lire, il a vu de la poussière sur l’étagère.

Il ne faut donc pas confondre procrastination et paresse. La procrastination n’est pas un terme complaisant pour désigner ce qui serait simplement de l’ordre de la paresse. Il y a dans la procrastination quelque chose de beaucoup plus mystérieux, voire d’extravagant et d’impulsif. Si la paresse est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l’effort, la procrastination elle, est la tendance à remettre au lendemain. Le procrastinateur va privilégier le plaisir immédiat et préfèrera donc aller faire une partie de pétanque ou de foot avec des potes plutôt que de répondre au mail de son boss.

Mais alors d’où vient la procrastination ?

Certains psychologues et scientifiques se sont penchés sur ce problème.

Pour Joseph Ferrari, professeur de psychologie à l’Université DePaul, cité par l’Observer de l’Association for Psychological Science, la procrastination se résume en deux points : « nous remettons à plus tard nos actions car nous ne nous sentons pas d’humeur à les réaliser tout de suite mais surtout, dans un deuxième temps, nous pensons que nous serons d’humeur à les accomplir dans un futur proche. Le problème est qu’on entre alors dans un cercle vicieux de la procrastination ». Et finalement, on ne fait rien ou du moins pas ce qui était prévu.

La procrastination peut être considérée comme une sorte d’attentisme, une volonté inconsciente d’auto-sabotage. Elle pourrait être nourri de peurs inconscientes :

  1. peur de la difficulté : on ne sait pas par où commencer

  2. peur de l’échec : on préfère ne rien faire que de mal faire

  3. peur de la solitude : on fini par se faire accompagner, aider

  4. peur de perdre son indépendance : personne n’aime être obligé de faire quoique ce soit

Pour John Perry, philosophe américain, professeur émérite à  Stanford University et auteur de « La procrastination, l’art de reporter au lendemain », procrastiner c’est privilégier le plaisir immédiat, en reportant consciemment l’action ou le devoir. Ce comportement cache pour lui quelque chose de plus profond. C’est l’excès de perfectionnisme qui tétanise le génie, ligoté par ses irrecevables exigences. Le procrastinateur sait bien qu’au fond de lui sommeille une véritable machine de guerre, qui ne demande qu’à  être réveillée. D’après John Perry, il lui suffit, pour dégripper la machine, d’appliquer le principe de la procrastination structurée, c’est-à -dire d’avoir le courage de se mentir à  lui-même tout en s’offrant des occasions de s’auto congratuler.

D’autres pistes explorées

Des chercheurs de l’université du Colorado-Boulder ont quand à eux voulu comprendre cette habitude que nous avons de toujours tout repousser à plus tard. L’étude est publiée dans la revue Psychological Science.

Gustavson, l’auteur principal de l’étude, explique : « nous voulions explorer les raisons pour lesquelles certaines personnes procrastinent plus que d’autres, et pourquoi elles semblent avoir plus tendance à agir de façon spontanée et irréfléchie. »

Derrière cette question de procrastination se cacherait donc une question d’impulsivité et tout ça serait de la faute à l’évolution.

Dans nos gènes

Aujourd’hui plus besoin de sortir chasser, d’être à l’affût de la moindre proie qui passe, de la moindre branche d’arbre et encore moins de se protéger des prédateurs mais nos ancêtres eux se devaient d’être réactifs pour assurer leur survie, trouver de quoi manger sans remettre les choses à plus tard. Le problème, selon les chercheurs, c’est que notre environnement a évolué plus vite que nous. Si nous n’avons plus l’impulsivité et l’instinct du chasseur / cueilleur, nous en avons toujours les traits. C’est pour ça qu’on ne va plus courir à droite à gauche à la recherche de notre pitance, mais qu’on va plutôt aller regarder notre boîte mail de façon répétitive.

Alors stop la culpabilité ! Ce ne serait donc pas votre faute mais celle de…. l’évolution. Derrière la procrastination se cacherait donc une manière d’agir spontanée.

Dans notre monde moderne, on s’intéresse à des projets à long terme, desquels on peut facilement se détacher et que l’on peut aisément repousser. Les chercheurs suggèrent alors que le fait de toujours tout remettre au lendemain serait la conséquence de la prise de décisions irréfléchies.

« En apprendre plus sur les fondements de la procrastination pourrait nous aider à intervenir pour les prévenir, et à dépasser notre fâcheuse tendance à être distrait et à perdre de vue notre travail ».

Le site Motherboard souligne que les gènes ne sont responsables que pour une petite partie de notre comportement, et qu’une étude qui s’appuie sur une auto-évaluation de nos actions et manières de penser n’est hélas pas encore une excuse suffisante pour se complaire dans la procrastination.

Demain j’arrête de procrastiner !

jdr-boulot

Il n’existe malheureusement pas de solutions ni de remèdes miracles mais des petites astuces pour t’aider à vaincre la procrastination.

  1. Commence par les taches les plus ennuyeuses et garde le meilleur pour la fin

  2. Fais une liste de tout ce que tu dois faire, dans l’ordre de priorité

  3. Accorde toi des temps de repos pour ne pas te décourager et tout lâcher

  4. Promets à quelqu’un (ou à toi même) de finir ce que tu as à faire

  5. Si la tache est importante et conséquente, divise la en petites parties

  6. Rends ton travail plus ludique en y mettant à la clef une récompense

Certains élixir floraux peuvent aussi t’aider * comme :

Charme (Hornbeam) : C’est un élixir qui agit comme une sorte de « starter » pour entreprendre une nouvelle activité ou se mettre en action.

Clématite (Clematis) : C’est la fleur qui incite à être plus présent et plus attentif.

Scleranthus : Il aide à prendre des décisions et permet donc de voir les choses plus clairement.

Folle Avoine (Wild Oat) : Cette fleur aide à se fixer des priorités et à les respecter

Aller, si t’es entrain de lire cet article au lieu de travailler, retourne au boulot 😉

*Liste non exhaustive. Demande conseil à ton naturopathe ou ton thérapeute.

Noémie Vega

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