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  • Noemie VEGA

Tu copieras 100 fois : « Je ne dois pas dénigrer l’école »


Apprendre, c’est naturel


Comme tous les autres animaux, l’être humain a cette capacité extraordinaire qui lui permet d’apprendre partout et tout le temps. Apprendre est tout aussi naturel que dormir, respirer ou manger.

Quand on observe un bébé, on mesure cette incroyable capacité d’apprentissage de l’Homme (marche, motricité, parole, etc)


L’enfant comme l’adolescent apprend, se construit des savoirs, d’une manière naturelle, non programmée, à partir des situations auxquelles il est confronté. Il ne s’agit pas d’apprentissages formalisés mais bien d’éducation interactive avec le milieu environnemental.


L’acte d’apprendre est un acte fondamentalement individuel. Chacun dispose d’un potentiel immense offert par notre incroyable cerveau.


Des croyances limitantes


Beaucoup pensent que l’intelligence est une donnée acquise à la naissance et que « l’on fait avec ce que l’on a » durant toute sa vie. Croire que l’intelligence est une chose immuable est un non-sens scientifique.


Les neurosciences ont mis en avant ces 20 dernières années, la notion de plasticité cérébrale. Celle-ci désigne la capacité́ permanente que possède le cerveau de modifier son architecture interne au fil des stimulations d’apprentissage rencontrées, et ce tout au long de notre vie. Cette découverte majeure est une entaille importante aux sentiments de résignation et de fatalisme qui font plafonner de nombreuses personnes.


Une école archaïque


Le système éducatif actuel est une relique obsolète, pleine de règles et de schémas parfois nuisibles et limitants. Ce système d'éducation a été créé afin de satisfaire les besoins de l'économie industrielle des siècles passés. Il vise à former une « armée de robots » qui travailleront en obéissant à la conjoncture économique existante.


Rester assis en rang d’oignon pendant des heures et se gaver d’informations est contreproductif et va même à l’encontre de la manière naturelle qu’a le cerveau d’apprendre.


L’école est tel un étau qui force à l’obéissance à un schéma de pensée. Les étudiants sont obligés de donner uniquement les réponses "valables et correctes". Les enfants avec une personnalité différente, qui brisent ce strict schéma, deviennent de mauvais individus et sont traités parfois avec mépris.


Cette approche handicape la créativité et la recherche des solutions originales. Elle tue ainsi l'innovation et la capacité à résoudre des problèmes quotidiens. Le schéma actuel de l’école punit encore les erreurs. Le système de « punition/récompense » mis en place avec les « notes » est un grand pourvoyeur de stress. Ce stress fait naître une peur du jugement chez de nombreux élèves et crée une brèche dans leur confiance en eux.


Les jeunes apprennent très vite que leur but principal est d'obtenir de bonnes notes, et non pas d'apprendre et découvrir le monde. Ils rivalisent avec leurs camarades, font de la compétition, et sur base de leurs résultats se comparent entre eux. Ceux qui obtiennent des notes moins bonnes se sentent inférieurs aux autres, ce qui affecte très négativement l’estime de soi et la motivation. Ne soyons pas étonnés qu’à l’âge adulte nous soyons si nombreux à souffrir de manque de confiance et d’estime de soi.


On évalue aussi le comportement des jeunes dès la maternelle. L'enfant reçoit une « étiquette » : « élève studieux », « paresseux », « timide »,  « mais poli », « gentil », etc. Parfois, ces étiquettes l’accompagnent tout au long de sa vie et deviennent des croyances limitantes.


On exige des enfants l'obéissance et la subordination – dès le début de leur parcours éducatif. A l’école, il est évident que l’institutrice ou le prof a toujours raison et l'étudiant ne peut pas discuter avec elle/lui.


En effet, presque tout ce que le prof dit est pour l’enfant ou le jeune comme une prophétie. Souvent, cela affecte le chemin de la vie de l'enfant, qui croit aveuglément et sans aucune critique, en chaque mot prononcé par le prof.


« Vega, tu n’arriveras à rien dans la vie, tu as déjà creusé ta tombe ». Voilà les mots prononcés par mon professeur de français en 2de. Ces mots ont eu un véritable impact sur moi et ont été un coup de massue qui a mis KO ma confiance en moi.


Un enfant croit facilement à ce que lui dit le « détenteur du savoir » et le pire c’est qu’à un moment donné, il commence à le penser lui-même vraiment, souvent pour le reste de sa vie.

Tout signe de manque d'obéissance à l’autorité (même l'envie de discuter, exprimer sa propre opinion), est immédiatement considéré comme un mauvais comportementet sanctionné.


Encore aujourd’hui, les jeunes sont gavés comme les oies avant les fêtes de Noël. Ils sont contraints de lire des piles de livres tous les mois, de bachoter des dates et des formules, de rédiger trois interros chaque semaine et faire énormément de devoirs tous les jours.

Leurs esprits sont rapidement saturés, ce qui freine leur croissance intellectuelle et affecte négativement le développement de leurs compétences. Plus de 70 % des connaissances acquises en « mode gavage », s’envoleront des jeunes têtes avant même la fin du secondaire.


La surcharge de tests, d’interros, de contrôles et d’examens est un moyen parfait pour faire pression sur les jeunes, ce qui cause un stress chronique et tue efficacement les cellules gliales du cerveau, alors que durant cette période, les jeunes devraient avoir un espace confortable pour apprendre en s'amusant, en explorant et en expérimentant.





Apprendre et enseigner en s’épanouissant


Une jeune personne n’a pas besoin de « connaissancethéoriques » mais de pratique. Ce qu’il faut à son cerveau pour apprendre, c’est : expérimenter, faire des activités manuelles, du mouvement et des activités liées en relation au corps, développer l'empathie, les relations interpersonnelles.


Il est aussi très important de comprendre que de faire des erreurs, fait partie intégrante de l’apprentissage. Chaque être humain devrait être prêt et même s’intéresser aux "échecs" car c’est un excellent moyen d’apprendre vite en se basant sur sa propre expérience plutôt que sur une théorie vide de sens.


Afin que chaque jeune personne puisse voir son potentiel se révéler, il est primordial de revoir en profondeur les fondements même de l’éducation nationale.


Heureusement, les choses bougent. Doucement, trop doucement mais elles bougent quand même.


Au fil des décennies, certaines personnes comme Célestin Freinet, Rudolf Steiner Maria Montessoriou encore Françoise Dolto nous ont permis de comprendre à quel point l’école que propose l’éducation nationale est défaillante et contre-productive.

En mettant en avant par exemple comme l’a fait Montessori, le fait que l’éducation est un processus naturel effectué par l’enfant et que ce processus n’est pas acquis par l’écoute d’un discours mais par des expériences avec son environnement ; Ou encore que l’individualité, la créativité, la liberté et l’implication des élèves doivent être au centre du système éducatif comme le propose Steiner ; ils ont crée bien plus que des méthodes d’éducation. Ils nous ont proposé une philosophie de vie qui apporte un autre regard sur l’enfant.


En s’inspirant de ces différentes pédagogies et des connaissances sur le fonctionnement du cerveau humain, nous devons réformer l’école pour permettre aux enseignants et aux élèves de s’y épanouir.





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