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Noemie VEGA

Le Cancer de la Terre



Toi aussi t’as déjà entendu dire qu’on était le cancer de la Terre ?

Mais pourquoi dit-on ça ?


Dans la nature, tout est parfait, harmonieux et équilibré et pour conserver cette harmonie, il existe un processus fascinant : l’homéostasie.

L’homéostasie, caractéristique d’un écosystème qui résiste aux changements et aux perturbations extérieures, permet de conserver un état d’équilibre.

Tous les organismes vivants sur Terre (y compris nous) sont composés de « briques de construction » qu’on appelle cellules. Nos cellules fonctionnent selon le principe homéostatique et travaillent pour le bien commun. Mais il arrive que certaines cellules échappent aux mécanismes de régulation qui assure le développement harmonieux de notre organisme et deviennent anarchiques. Ces cellules, pour de multiples raisons, se mettent à travailler pour leur propre compte. Une cellule cancéreuse se multiplie beaucoup : elle commence à former un regroupement de cellules.

Les cellules mutantes, en perdant l’inhibition de contact, se coupent du reste de l’organisme et se mettent à proliférer.

Une masse apparaît alors, c'est la tumeur. Elle est tout d’abord bénigne (1 tumeur de 1cm2 se développe en une dizaine, voire une trentaine d’années) Cette tumeur, quand elle atteint une certaine taille, elle va utiliser le réseau de circulation sanguine et va créer un environnement favorable pour sa croissance. C’est à ce moment qu’elle devient dangereuse. Elle va recevoir progressivement de plus en plus de vaisseaux sanguins qui vont l'irriguer pour être nourrie. Cette masse tumorale va progressivement grossir et comprimer les structures avoisinantes.


Au bout d'un moment, elle va manquer de place et d'oxygène. Du coup, elle va envoyer des signaux de stress qui vont stimuler la multiplication des vaisseaux sanguins. À partir de ce moment, la tumeur prépare à distance un autre lieu, où elle va pouvoir envoyer des cellules cancéreuses vers d'autres organes. Elle forme de cette façon des tumeurs secondaires : ce sont les métastases (signifie en grec « je change de place »).

Comme chaque organisme vivant, l’être humain se reproduit et consomme. Il a besoin de respirer et de manger… Petit à petit au fil de son histoire, l’humain s’est déconnecté de l’écosystème dont il fait parti. L’égo a bousculé l’éco. Comme le font les cellules cancéreuses, l’humain, aveuglé par son égocentrisme s’est mis à travailler pour son propre compte de façon anarchique. Ce faisant, parce qu’il engloutit beaucoup plus d’énergie et de biens matériels que les espèces sauvages, et parce qu’il prolifère, il détruit à grande vitesse la seule maison dont il dispose : la Terre.


Lorsque, dans un végétal ou un animal, une population cellulaire augmente de façon aberrante, elle déstabilise l’édifice. Elle accapare l’oxygène, l’eau et la nourriture. Les cellules conquérantes ont besoin de celles qui les entourent pour vivre, mais elles les asphyxie, les assoiffent et les affament, tous en les intoxiquant avec leurs déchets. A terme, les envahisseuses ruinent l’édifice dont elles sont une pièce. Elles se suicident. Pour le médecin, une population excessive de cellules prend le nom de « tumeur ». Si le processus de multiplication s’emballe, la tumeur devient maligne : on a affaire à un cancer. Une seule bête colonise en masse la planète entière : l’Homme bien sûr ! Nous ne sommes ni le fleuron, ni l’orgueil, ni l’âme pensante de la planète : nous en incarnons la tumeur maligne. L’Homme est le cancer de la Terre.

Le cancer est une métaphore.




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